Publié le 11/04/2019, mis à jour le 17/07/2022
L’orgasme prostatique et le massage de la prostate ont les honneurs de Doctissimo.
Chouette ! C’est dans une interview de Catherine Maillard, en avril 2018, que j’ai donné « Les 10 clés de l’orgasme prostatique » Et c’est un médecin sexologue, le Dr Pierre Desvaux qui met enfin le… doigt sur ce tabou de la sexualité masculine en mai dans un autre article sur « La vérité sur le Point P » !
Re chouette ! Il conforte aussi ce que j’écris depuis belle lurette : le massage de la prostate est une source de jouissance extrême sans éjaculation. Un Graal.
Les fondamentaux du point P comme plaisir
Court mais complet, cet article aborde les fondamentaux du point P comme plaisir.
Certes, le sujet n’est pas encore documenté scientifiquement : pas d’études sur les vertus de la stimulation prostatique. Pas question de tenir un discours scientifique sur ce point G au masculin et l’orgasme prostatique.
Tant pis : les faits sont têtus et les hommes qui se « risquent » au massage de la prostate peuvent témoigner qu’ils ressentent « un orgasme différent de d’habitude, plus diffus, plus viscéral et profond, et sans éjaculation » pour reprendre les mots du sexologue. Au cours de mes consultations, certains de mes patients disent de même.
J'en ai écrit un autre post sur les différents témoignages des hommes sur l'orgasme prostatique.
Un mode d’emploi vers le plaisir du point P
Soucieux de pédagogie (chic !), l’article propose un « mode d’emploi » pour découvrir ces pratiques en solo ou en couple.
Il livre aussi un guide pratique du point P pas à pas, avec ou sans sex toy. En la matière, pas d’improvisation. Il convient d’utiliser des accessoires adaptés comme l’Anéros. Ce premier stimulateur prostatique est le seul sextoy a être dûment certifié par le corps médical pour ses vertus thérapeutiques. Un accessoire dont je recommande la pratique depuis 2004… comme le savent les lecteurs de ce blog dédié à une sexualité joyeuse, joueuse et sans tabou !
Encore tabou dans la sexualité masculine
Des tabous, il en reste pourtant beaucoup sur cet aspect de la sexualité masculine conclut l’article.
Interrogé sur les raisons de ces réticences, le médecin confie ce que j’ai moi-même constaté comme thérapeute : si les patients ne tarissent pas d’éloges sur les effets de cette pratique, les témoignages restent anecdotiques.
La stimulation de l’anus et de la prostate est encore méconnue. Elle a ses pratiquants mais doit se confronter à des réserves importantes. Il y a un gouffre de la coupe aux lèvres, serais-je tentée de dire ! La pénétration anale pour les hétéros semble renvoyer immanquablement à l’homosexualité et à la soumission. Les images et la symbolique associées à cette pratique sexuelle constituent souvent un frein à sa découverte conclue le sexologue.
Les tabous ont la vie dure et l’image du mâle dominant a encore de beaux jours devant elle.
Touche pas à mes fesses ? Dommage !
Je ne suis pas prête à ranger mon bâton de pèlerin.
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