Un voyage au coeur de l’inconnu quand le clitoris se déploie sous toutes ses splendeurs tel un diamant aux mille facettes...
Le clitoris : un diamant bien caché
Le clitoris est loin de se résumer à la partie externe, cette perle de taille très variable et plus ou moins charnu – de la tête d’une épingle à un petit pois à un ongle de pouce cachée sous le capuchon que vous sentez sous vos doigts, ce n’est que sa partie émergée. Derrière le gland du clitoris il y a un système plus vaste puisque la grande majorité du clitoris est à l’intérieur. Un simple coup d’œil sur la photo ci-dessus vous le met en lumière.
Le clitoris est à demi recouvert par un capuchon qui peut glisser et qui est fait la réunion des deux lèvres internes. En temps normal, le gland mesure en moyenne, entre 3 et 6 mm mais quand il est excité il grossit jusqu’à 6 voire 10 mm.
Pour mieux le voir je conseille de repousser délicatement le capuchon comme on plisse une paupière. En dessous du gland pour pourrez observer les freins du clitoris. Attention ! Pour certaines femmes c’est le point le plus extatique mais il faut être très vraiment très délicat.e pour le chatouiller ou en confier ce soin à la pointe de la langue de son ou sa partenaire.
Prolongeant le gland, au-dessus de lui, vers le haut de la vulve se trouve le cou puis la tige. Comme elle est recouverte par le capuchon puis par la muqueuse vulvaire on ne peut que la deviner ou la sentir sous le doigt : un mince cylindre qui roule sous la pulpe, long de 25 à 35 mm, épais de 3 à 5 mm. Excitée la tige gonfle et se voit mieux et se palpe mieux.
Arrivé en haut de la vulve, sous le pubis donc, la tige se divise en deux racines qui s’écartent et se recourbent pour aller s’insérer sous le rebord de l’os du bassin. C’est dire si ces racines s’enfoncent profondément dans la chair des lèvres externes !
Si vous les massez en profondeur, vous éveillerez une sensation agréable dont l’origine est l’une ou l’autre tige. Le clitoris est donc bien un organe complexe.
Pourquoi le clitoris est-il si sensible ?
Le clitoris doit son extrême sensibilité à de nombreux tissus érectiles et capteurs sensitifs très particuliers et très nombreux : les corpuscules de Krause.
Chaque partie du clitoris contient des tissus érectiles près à se gorger de sang en cas d’excitation. On appelle ça la turgescence ou l’érection du clitoris. Le gland, la tige et les racines du clitoris se mettent à gonfler et deviennent plus durs, plus chauds et plus rouges, ce qui ne peut se voir qu’au niveau du gland, seule partie émergée.
En se rengorgeant, le clitoris change de couleur pour aller vers le rouge. Attention toutefois, il y a là un piège : quand le clitoris gonfle, il a tendance à rentrer sous le capuchon et disparaît en partie au regard et au doigt. Mais il est toujours là et c’est très bon de continuer à le stimuler.
Et si la lubrification naturelle ne se fait pas, pensez à ajouter un lubrifiant intime.
Vous pouvez lire notre dossier sur les avantages liés à l'utilisation d'un gel lubrifiant intime.
Le système clitoridien est relié aux autres systèmes érectiles du sexe de la femme par un réseau de vaisseaux, à savoir les bulbes vestibulaires, la gaine péri-urétrale et la gaine péri-vaginale avec son point G. Au total l’ensemble des corps érectiles de la femme a un volume considérable, supérieur à ceux de la verge masculine. Hé oui….
Les bulbes vestibulaires sont des pelotes de tissus érectiles de la taille d’une amande situées dans les lèvres externes de part et d’autre de l’entrée du vagin. Ils donnent à la face interne des grandes lèvres un aspect de grosses joues écarlates. Pressés par un doigt respectueux mais ferme, il délivre une sensation très agréable.
Des conseils pour aimer le clitoris
Le sujet est vaste, les conseils nombreux et je vous invite à retrouver l'excellent article du Dr Serre dans les dossiers de Piment Rose sur le clitoris
Des recommandations de stimulateurs clitoridiens et lubrifiants
Les capteurs de plaisir
A la surface des muqueuses recouvrant les diverses parties du clitoris – le gland, la tige, les racines – se trouve une constellation de capteurs sensitifs chargés d’enregistrer les sensations de tous ordres : contact, chaud, froid, volupté ou douleur.
Les corpuscules de volupté, dits de Krause sont spécialisés dans l’élaboration du plaisir sexuel. Seul le gland du clitoris et celui du pénis en sont pourvus et le clitoris en possède plus que celui du pénis 20 fois plus gros : entre 8000 et 11000 contre 4000 pour la verge.
Une étude récente parue en 2022 du Dr Peter Blair de l'OHSU School of Medicine en a fait le décompte précis : 10.280 fibres nerveuses !
Par sa puissance érotique, le clitoris est un véritable volcan On notera que plus une muqueuse est turgescente plus ses capteurs sont sensibles.
Le reste de la vulve – les grandes lèvres, les nymphes, la commissure postérieure ou « fourchette » à l’arrière de l’orifice vaginal possède une belle sensibilité de surface mais moins aigüe toutefois.
Les réponses du corps à l’excitation clitoridienne
Quand le clitoris est excité, le vagin se lubrifie naturellement. La cyprine déborde dans la vulve puis sur les cuisses quand l’excitation est extrême. Puis les glandes de Bartholin situées dans la vulve prennent le relais. Son liquide est plus muqueux.
Puis l’entrée du vagin et son tiers inférieur se resserrent. Ceci est dû à l’action conjuguée de la turgescence du manchon érectile péri vaginal, de la contraction du muscle de la vulve et de la contraction du muscle pubo-coccygien ou muscle PC.
En revanche les deux tiers supérieurs de la cavité vaginale se dilatent pour laisser le passage à un éventuel pénis. Ainsi la stimulation clitoridienne prépare le creux de la femme à recevoir en général l’homme et son pénis, à l’origine pour le reproduction avant de devenir une récréation. Notez aussi que l’utérus remonte légèrement.
Peu à peu, le plaisir monte puis se maintient à un haut niveau avant de fuser. Au moment de l’orgasme, apparaissent des contractions rythmées des muscles du périnée.
C’est le dénominateur commun de tous les orgasmes quel que soit leur point de départ.
Enfin vient la détente. Il est préférable d’attendre avant de toucher à nouveau le clitoris car il est alors devenu hyper sensible.
Chez la femme, la répétition des orgasmes est potentiellement illimitée.
L’énergie de la relation sexuelle
L’excitation du clitoris aide à accumuler l’énergie vitale dans le bassin. Si la stimulation cesse en période de charge avant que n’éclate l’orgasme, la femme va se retrouver avec ses organes sexuels congestionnés, son muscle P.C contracté et son énergie en suspens. Elle pourra ressentir des douleurs, de l’irritation et parfois de la tristesse. Et tous les effets liés à l’implosion de son énergie.
Dans ce cas-là, vous pouvez pratiquer la masturbation accompagnée d'exercices de respiration tantrique pour jouir et retirer la charge bloquante.
Pour aller plus loin dans la bonne santé sexuelle de votre périnée, je vous invite à lire le guide pratique de Michèle Larue sur le Yoga des Hormones
Ou alors pratiquer des exercices de Kegel pour tonifier votre vagin et augmenter les sensations lors de la montée de plaisir ?
Et pourquoi pas appliquer des techniques tantriques et taoïstes de réveil de l’énergie sexuelle pour la faire monter dans les centres subtils supérieurs afin de ressentir une extase de tout le corps voire l’éveil spirituel ?
Pour aller plus loin dans la découverte du Tantra, allez faire un tour sur le site dédié à la sexualité sacrée
Le clitoris est vraiment surprenant, non ?
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